Les Boréalis à Montpellier furent les premières raves, les anciens s'en souviennent encore avec émotion, à drainer, dans les années 90, des dizaines de milliers de teufeurs chaque été. Organisées par la Tribu des Pingouins, elles fûrent mais ne sont plus. Mais que sont devenus les acteurs de cette Tribu? Le Zoizeau a enquêté et a retrouvé quelques uns des acteurs qui gravitaient autour de la Tribu....
Nostalgie, quand tu nous tiens….
LOLITA
C'était un peu la « petite soeur » des ravers de l'époque. La faussement timide « Loli » vit toujours à Montpellier. Résidente sur Pinata Radio, chroniqueuse musique pour le magazine Focus elle continue à mixer très régulièrement au Babajalé, à l'Antirouille et même en dehors du département. Fidèle à elle-même, elle envisage toujours d'aller un jour vivre à Brighton, sa ville fétiche, où elle se rend régulièrement. Droite dans ses bottes, ou plutôt dans ses escarpins retro ou ses baskets, selon l'humeur du jour.
ALCID
Une compagne passionnée de musiques électroniques ( Karine, rédactrice chef de Teckyo.com) rencontrée à la grande époque, une adorable petite Léa, Alex n'a pas abandonné la musique, bien au contraire. Fan de bass music et de dubstep, il a longtemps officié sous le nom de DJ Key et est un des membres fondateurs du collectif DAD, qu'il a formé avec des « jeunôts ». L'âge, c'est dans la tête !
JULIETTE DRAGON.
Si vous vous intéressez au burlesque, vous la connaissez probablement, car il n'y a pas une émission sur cette discipline où elle ne soit interviewée ! Ce que l'on sait moins, c'est que Juliette a fait ses études à Paul Valéry et était la gogo-danseuse de référence des soirées des Pingouins. Avec, déjà, un style très cabaret qui tranchait avec le délire fluo-futuristique des gogos de l'époque. « Montée » à Paris, cette grande liane brune y a monté le Cabaret des Filles de Joie, une des grandes références du burlesque. Si elle écoute encore un peu d'électro, elle avoue être surtout revenue à ses premières amours musicales, le punk et le rock qui dépote. Elle officie d'ailleurs en tant que chanteuse dans le groupe punk rock Rikkha.
CITRU
Les raves de l'époque drainaient vraiment des gens de tous horizons. Pour preuve Clément, alias DJ Citrusonic, puis Citru, fils d'un très sérieux prof de faculté, membre important des Pingouins et qui a su rapidement se faire son public. Parti à Paris, il a ensuite sorti deux très beaux albums d'électro pop sombre avec la formation As We Fall.
GUY L'AMOUR
Une voix grave à réveiller des morts, une tchatche infernale, un humour décapant et des tenues extravagantes. Guy l'Amour, c'était, avec son mentor et compagnon Sabo (un ex des cabarets parisiens) le grand showman des premières raves. « Exilé » à Sète, il sort moins, joue des percussions...mais n'a pas encore abandonné ses chemises flashy !
PASCALE PARADISE
C'est le remember le plus triste de ce panorama mais « les vieux de la vieille » ne l'ont pas oubliée. Pascale, transexuel aux cheveux roux flamboyants, au caractère bien trempé et aux tenus délirantes ( beaucoup se souviennent de son déguisement de squaw en minijupe), c'était un peu l'égérie des premières raves montpelliéraines. Cynique, avec un humour tranchant mais toujours avec un côté un peu « maman » pour les petits ravers de 20 ans. Elle a été retouvée décédée chez elle à la fin des années 90. Son décès a énormément touché le milieu techno local . RIP.